Les successeurs de St Macaire avaient réuni des terres nombreuses dans un vaste domaine de la surface actuelle de la commune. Au centre de ces terres qu’ils avaient défrichées,  fut bâtie une belle église de pierre "qui au VIII e siècle était le plus bel ornement d’Espetven".
Le centre administratif et religieux du pays était à Meldacum (aujourd'hui Montlimart) qui relevait de l'évêque de Limonum (Poitiers), où se trouvait également le commandement de l'armée. A Limonum, l'habitude se prend de considérer ces territoires des bords de l’Evre et ses environs comme une région à part et on  le nomme "Pagus Medalgicus" (Pays Mauge, au singulier).
De 550 à 750 environ, le Pays Mauge va vivre dans l'isolement.
Les domaines abbatiaux  tombèrent vers cette époque sous le régime de la "commende", c'est-à-dire de la dissociation entre le pouvoir spirituel et la gestion des revenus des communautés religieuses. C’est ainsi qu’à la fin du VIII e siècle, le domaine de St Macaire tomba aux mains d’un certain Polierne, un des officiers de l'armée de Charlemagne. Ce domaine était de 140 manses d'un seul tenant, donc très vaste car, au moyen âge, la manse était une unité d'exploitation agricole comprenant une maison, un jardin clos, un verger et une certaine superficie de champs, suffisante pour faire vivre une famille. On estime qu'une manse couvrait en moyenne dix ou quinze hectares Ce domaine comprenait donc 1400 à 2100 hectares. Polierne, admirateur des moines de St Florent, l'offre, avec toutes ses dépendances, à l’abbé de Saint-Florent,  en échange  d’une place de choix pour sa sépulture dans l’église de l’abbaye du Mont-Glonne, devant l’autel de Ste Radegonde. De ce moment et jusqu’à la Révolution, le prieuré de St Macaire fut considéré comme une dépendance de l’abbaye. Il en partagea "l'exemption" (c.a.d qu'il dépendait directement du Pape et non de l’évêque).